DANS LA MANIPULATION NARCISSIQUE OU LA PERVERSION RELATIONNELLE DANS LE COUPLE : ORIGINES DU SENTIMENT DE CULPABILITÉ EPROUVé PAR LA VICTIME
Une des difficultés majeures dans une relation toxique de couple résulte du sentiment de culpabilité éprouvé par la victime.
Evidemment l'inextricable besoin de se séparer mélé
-de la crainte de se retrouver seule,
-du sentiment d'un plus grand effondrement,
-d'une insupportable angoisse de sombrer dans un néant non seulement psychique mais également émotionnel et affectif, ces deux émotions sont souvent confondues, voire la crainte des conséquences financières,
font cet emmellement et explique l'incapacité de mettre un terme à une relation toxique pourtant perverse et manifestement destructrice.
Mais le sentiment de culpabilité est celui qui interdit, paralyse la personne victime des agissements du pervers.
D'OU VIENT CE SENTIMENT DE CULPABILITE et COMMENT S'EN DEFAIRE?
Voilà la seule question double que doit se poser la victime du manipulateur pervers qui exerce sur sa proie une violence psychique sans comparaison à toutes autres charges: familiale, sociale voire physique.
UNE CONSTRUCTION UTILISANT DES MATERIAUX DEFECTUEUX:
Il faut imaginer une histoire comme celle d'un conte affreux. Un conte d'autant plus affreux qu'il est la réalité vécue par la victime. Il s'agit pour la victime de sa vraie vie.
Dans ce conte il y a une maison faite de matériaux que les batisseurs, un homme et une femme qui sont à l'origine une princesse et un prince vont ramassaser au fur et à mesure que dure leur pérégrination, cheminement dans la vie.
Comme ce n'est pas vraiment un conte, ni vraiment un récit parabolique, il est possible d'identifier les élements de souffrance sans attendre la fin du récit. L'état de détresse étant dèjà parfaitement ressenti par les victimes qui, bien qu'ayant un ressenti amer, voire un dégout existentiel, ignorent l'origine de cet état et surtout ignorent le moyen de quitter cet état de souffrance indicible, de s'en sortir.
C'est cela qui intéresse en l'espèce: comment quitter cet état de détresse aigüe, le quitter le plus rapidement possible.
La maison est un taudis, une baraque délabrée dans une fôret. Mais au commencement il ne s'agit pas d'un taudis, mais d'un chateau. C'est le chateau de la princesse et du prince. Celui qu'ils doivent rejoindre, construire...celui dont ils rêvent.
Cette batisse est dans une fôret. La fôret s'appelle la fôret du paradoxe. Mais au commencent de leur marche qui est une promenade quelque peu agréable, sinon la plus belle des ballades, elle ne porte pas encore ce nom.
Plus ils s'enfoncent dans la fôret, plus la fôret ettouffe et les étouffe...l'un des deux...souvent la femme, quelque fois l'homme et ce n'est pas celui qui se plaint qui souffre le plus de cette situation.
La foret étouffe tout, au point qu'il n'existe plus aucun bruit, ni aucun son, ni d'animaux, ni même d'un quelconque mouvement de l'air dans les branchages de plus en plus intriqués et de plus en plus épais, empechant jusqu'à la possibilité pour l'un des deux pélerins de reconnaitre le jour de la nuit.
Leur voix est silence, muette. La voix de l'un d'entre eux, peut-être l'un murmure-t-il, sussurre-t-il à l'autre quelqu'injonction, ordre et insulte que celui qui les profère n'entend pas, n'entend pas comme tels et qui sont cependant répétés et qui vont se fracasser à l'oreille de la princesse qui devient de plus en plus malheureuse, âbimée par l'injure répétée, salie, épuisée, usée.
Progressivement et fatalement, la princesse va se transformer en souillon et les superbes pierres de taille qui auraient du être acheminées jusqu'au lieu de la construction, vont peu à peu, au fur de la marche, devenir un ramassis de toutes sortes de vieilles branches et autres détritus, amas hétéroclite de tout ce que de pauvres hères, des miséreux -c'est cela que l'un devient en tout cas- trouvent sur leur chemin: une existence de plus en plus délabrée, de plus en plus ressentie douloureuse, éteinte, morte et misérable certainement.
Un sentiment de gâchis pour le moins mais qui ne fait pas tout quitter.
POURQUOI?
Pourquoi on ne décide pas de partir ou de chasser l'autre et si on le décide pourquoi on ne le fait pas? Parce que ce n'est pas si facile ! Pourquoi c'est si difficile?
A cause de l'intrication de l'histoire de la victime avec celle du pervers ou mipulateur.
Parce que la victime a une impliquation personnelle dans la relation toxique avec le bourreau. Elle n'est pas responsable de la violence du pervers narcissique mais pour autant, son présent est fait aussi de son propre passé. En quelque sorte progressivement le passé rattrape le présent. Il n'y a plus d'espace distinct pour chaque temps qui finissent par se confondre.
Le boureau sait exploiter les faiblesses de la victime.
les matériaux, ce ramassis de déchets ont un rapport avec l'histoire personnelle de chacune des personnes qui constituent le couple.
C'est souvent que l'histoire ancienne de façon consciente, réfléchie ou de façon inconsciente, sans que personne ne s'en rende compte, revient à la surface, prend le dessus sur le présent, va constituer le métier sur lequelle la vie actuelle va être tissée.
DEUX PLANS, DEUX ARCHITECTES:
Plus exactement, pour garder l'image d'un édifice, l'histoire archaïque est à la fois le plan et le cahier des charges indiquant la forme, la surface, la structure, l'occupation dans l'espace du bâti, de quelle nature sera la batisse, son coût...
Deux architectes en quelque sorte qui vont se retrouver avec deux plans différents, imaginé chacun de son côté et qu'ils vont essayer de faire coincider, soit par la force soit pas le consensus, de faire devenir le même...mais cela n'est jamais possible. Il faut construire ensemble autre chose.
la difficulté dans les couples, c'est qu'il n'est jamais donné de méthodologie, il n'est rien expliqué. C'est un peu l'auberge espagnole. Chacun amène ce qu'il est, ce que son histoire a fait de lui. Chacun vient comme il est, souvent avec sa bonne foi et sa bonne volonté, ce qui n'exclut pas le mensonge.
C'est lorsque une personne dans le couple veut imposer son point de vue, sa façon de faire, ses idées, sa structure mentale, sa façon de penser, puis ses amis, en une phrase, forcer l'autre à être autre chose que ce qu'il est, qu'il y a danger.
La victime, car à ce stade il y a une victime, est empéchée, enchainée, ferrée, enfermée.
C'est progressivement que l'intelligence va être aliénée.
A partir du moment ou l'intelligence n'est plus libre et indépendante, il y a danger.
C'est à dire que la victime ne peut plus solliciter son esprit. Sans le concours de son intelligence, on doit parler d'aliénation mentale, de conditionnement psychique.
Il faut savoir que lorsque l'intelligence est contrainte, empechée de liberté, intelligence qui permet de comprendre, de discerner, que la personne doit réagir et non pas lorsque que l'intelligence et le corps sont broyés par un conditionnement de plusieurs années.
Malheureusement l'intelligence qui est malenée ne réagit pas sous le prétexte d'une sorte d'altruisme (genre ce n'est pas de sa faute), peut-être au commencement par affection, voire par indifférence plus tard, estimant que "ce n'est pas bien grave", la victime commence à penser qu"'il a du se tromper", ou bien que "ce n'est pas bien important", ou encore qu"'il verra bien" ou qu"'il changera pour s'améliorer avec le temps" ou pis encore "il ne le fait pas exprés"...la victime en devenir trouve que ce que dit l'autre n'est pas cohérent, pas logique...or ce sont ces différences, ces incohérences, ces contradictions, qui fait ce conflit, d'abord latent, puis effectif, réel, en rapport avec des histoires différentes qui va peu à peu, plus ou moins vite, plus ou moins violemment entrer en collision. C'est précisément à partir de ce constat que la victime va taire, enfouir qu'elle aurait du réagir, s'interroger sur ses relations avec son conjoint.
A l'attitude de l'autre, il y a aussi ce que la victime est dans sa propre histoire, où elle se situe par rapport à la conscience de son histoire personnelle, ce qu'elle entend en faire dans son présent et aussi dans son avenir, dans sa relation avec l'autre. Ce questionnement est indispensable pour élaborer un processus de construction intelligente, c'est à dire libre, independant de toute emprise contre soi-même d'abord et contre l'autre.
Il ne s'agit pas de dire que chacun épouse celui qui lui manque, même si ce n'est pas totalement inepte, ou son contraire, ce qui est quelque fois le cas, ou son égal, ce qui est vrai aussi, ou celle ou celui qui va l'aider à se construire, c'est souvent arrivé, ou quand il y a un commencement de réflexion, à se reconstruire, à rectifier ce qui n'a pas été fait ou bien fait, prouver quelque chose à un parent ou à un autre, combler un manquement ancien, de l'enfance... c'est tout cela qui constitue les matériaux avec lesquels le couple construit sa maison.
Cela peut marcher, mais il ne faut pas ignorer sa propre histoire et le poids de son propre passé non seulement dans ses choix futurs
Lorsqu'au final, la victime est piégée, tombe dans un piège, qu'elle ne doit pas oublier sa propre histoire qui va forger ses rêves, ses envies, ce qu'elle a attendu de la vie. Une intros^pection est indispensable. En effet c'est ce même passé, qui peut aussiêtre utilisé comme le moyen de s'en sortir, de sortir du gouffre.
COMMENT?
En reconnaissant d'abord l'existence d'une histoire, de son histoire. C'est à dire que la victime doit être en capacité de faire une analyse de son passé - ce n'est pas de la rumination- (re)fouiller dans son propre passé pour y identifier les failles, les faiblesses, les chemins qui sont allés de travers au lieu de rester dans un axe droit. Car ce sont ses propres failles qui sont exploitées par le manipulateur.
Il faut apprendre à évacuer et/ou à verrouiller pour empécher toute intrusion du conjoit pervers.
Des thérapies bien menées peuvent aider à identifier ce qui a fait que finalement la victime va devenir une proie, une esclave, c'est à dire une chose, la chose de l'autre dépouillée de son intelligence, de sa capacité à raisonner.
La victime dont la propre histoire ou ses besoins légitimes de rêves, vont fait passer pour une princesse, va devenir une proie.
En voyant un prince la petite fille se voit en princesse...de nouveau une princesse. En quelque sorte la femme fille se donne une nouvelle chance, une possibilité finalement d'être ce qu'elle voudrait être, c'est à dire un être existant, pleinier, épanoui. Ce à quoi tout le monde veut tendre. Cet épanouissement passe nécessairement par le premier stade: celui de vouloir être une princesse pour ensuite devenir une femme, une vraie femme épanouie. Une personne existante et non plus un ectoplasme dévitalisé. C'est ce qui se passe dans les contes qui sont un racoursis des étapes de la vie (et en particuliers et trés clairement dans la flûte enchantée).
Or le manipulateur, le violent psychique, le vampire cannibal, le bourreau - il y a autant de qualificatif que l'imagination perverse peut utiliser de formes pour exercer sa violence ou son conditionnement- va utiliser ce besoin légitime de (re)construction pour y glisser son poison dans les failles révélées par la victime elle même.
L'amalgame est souvent le moyen utilisé au commencement par le manipulateur pervers: "viens je vais m'occuper de toi ", 'je ais répondre à tout tes désirs","je vais t'aimer comme tu aurais du être aimée"!
Son poison vient:
1- soit de sa nature: il y a des gens qui font du mal pour le plaisir de faire du mal, c'est une réalité qu'il faut admettre même si c'est dure à concevoir. Ils jouissent du mal qu'il font.Le mal est un bien pour eux. Ce sont des êtres inversés.
2- soit de son propre passé, mais pour autant, dans le couple, il faut savoir que l'on n'est pas, on ne doit pas, on ne peut pas être le thérapeutre de l'autre. C'est une erreur commune gravissime.
Il se trouve que dans un cas comme dans l'autre, une sorte de pitié déplacée qui n'est pas une affection légitime mais une infection pour le couple, fait que par mille fausses excuses qui ne sont que des prétexes pour se cacher de la réalité du danger, la victime va supporter l'insupportable de plus en plus intenable.
Cependant il faut garder dans un coin de l'esprit -qui reste toujours allumé, même s'il ne s'agit que d'une petite veilleuse, cela suffit pour tout rééclairer- qu'il n'y a pas de situation irreversible tant que la victime a son instinct qui fonctionne encore un peu. C'est en effet l'instinct qui lui permet de se maintenir en survivance, à défaut de s'être déconnectée de son intuition.
L'intuition elle est une alerte de l'intelligence et cette alerte est alors débranchée. L'instinct, lui c'est en quelque sorte le parachute ventral, ou plus exactement la batterie de secours...c'est ce qui fonctionne encore quand plus rien ne va, malgré soi, malgré le libre arbitre, malgré la volonté.
C'est cet instinct qui permet la survivance et qui fait que dans un ultime sursaut, la victime décide d'en parler à quelqu'un, voire d'accepter de rencontrer un avocat. L'avocat a alors une lourde responsabilté humaine. Son rôle sera d'aider la victime, de la comprendre certes mais également de l'accompagner dans le processus de sortie, de l'aider dans son cheminement de comprehension et de rupture avec l'autre, afin de pouvoir enfin retourner à la vie.
"je me suis laissé piégée par ce prince charmant pas si charmant que ça et qui a besoin de se venger de quelque chose ou de quelqu'un".
(Le couple concerné peut aussi être celui de deux hommes ou deux femmes, mais les effets toxiques bien que plus intenses et brutaux,sont sur une trés courte durée, conduisent à une rupture plus rapide)
Le sentiment de culpabilité de la victime est ainsi provoqué par la convergence de deux états. L'attitude du pervers et la faiblesse de la victime.
pourquoi je l'ai laissé faire?
C'est une construction du manipulateur, malgré lui quelque fois, mais souvent tout à fait conscient de son pouvoir, de son ascendant sur son épouse (c'est souvent l'épouse la victime, mais il existe aussi des hommes victimes de la perversion de leur épouse). Le pervers va exploiter les souffrances archaïques de sa victime qui du fait de cette connextion avec sa propre histoire se sent coupable, se sent responsable de ce qui lui arrive.
La victime ne peut pas faire autrement que de se faire pièger car le manipulateur pervers fausse les repères, trompe en dénaturant la réalité par le moyen d'attitudes contradictoires, difficiles à coder, pour échapper à toute logique rationnelle précisément pour faire perdre l'esprit à sa victime. Il s'agit véritablement de transmission d'injections contradictoires, d'une injection continue de toxines psychiques.
le cabinet SCHARR est avocat de victimes et de divorces conflictuels depuis prés de 30 ans et aident les victimes à l'étranger et sur toute la FRANCE et a des cabinets sur l'Essonne barreau d' EVRY à MELUN à FONTAINEBLEAU AVON à PARIS à ORLEANS
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